ANuméro d'archive : KIT - 07 - 2016 de Mai/Juin 2016.

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Première partie - "Parenthèse historique" :

En 1934, Augusto Monaco désireux de construire une monoplace éligible à concourir en formule 750Kg, qui est la règle en vigueur pour les voitures de Grand-Prix entre 1934 et 1937, s'associe au pilote et ingénieur Giulio Aymini afin de la concevoir.

Rapidement les deux hommes reçoivent le soutien de Giovanni Agnelli, le président des usines FIAT. Monaco et Aymini peuvent utiliser les infrastructures de l'usine Lingotto à Turin. Le bloc propulseur, un 16 cylindres deux-temps de 3982 cm3, 16 cylindres en étoile de 250 cv. à 6000 tours/minute peut ainsi être testé. Mais les essais sont peu concluants et révèlent de nombreux problèmes de conception. Giovanni Agnelli décide alors de se retirer du projet.

Photo 1 à Photo 4 : La Monaco-Trossi lors des essais à Monza en juillet 1935.



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Mais Augusto Monaco ne se décourage pas et parvient à persuader le comte Carlo Felice Trossi de se joindre au projet. Ce dernier n'hésite pas à aménager dans son château de Gaglianico dans la région du Piémont, un atelier mécanique richement équipé. Le comte Revelli, ami du comte Trossi, est chargé de dessiner la carrosserie fuselée de la voiture.

La monoplace est engagée pour le GP d'Italie qui se disputera à Monza le 8 septembre 1935. C'est le comte Carlo Felice Trossi qui en sera le pilote. La voiture est présentée en juillet 1935 à Monza lors d'essais publics. Les formes générales de la voiture surprennent les spectateurs, son aspect fait penser à un avion sans ailes. Mais les essais sont catastrophiques. Le moteur envoie sa puissance sur les roues avant et la voiture se montre sous-vireuse à cause d'une mauvaise répartition des masses. Le moteur suralimenté par deux compresseurs Zoller et refroidit par air chauffe énormément, les bougies sont détruites par la chaleur dégagée. Le carénage du moteur est enlevé mais le problème de surchauffe persiste. Seul le système de freinage à tambours mû par hydraulique sur les quatre roues semble être efficace.

Photo 1 & 2 : La Monaco-Trossi lors des essais à Monza en juillet 1935.



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Les résultats sont décevants et la frustration est grande. Finalement l'équipe décide de retirer la voiture de la liste des engagés pour le GP d'Italie 1935.

Seconde partie - La réalisation de la miniature :

Débutant d'une page blanche, et après avoir rassembler une documentation photographique, la première étape consiste à calculer les différentes dimensions de la voiture.



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Je forme ensuite les formes générales du modèle dans de la pâte à modeler auto-durcissante qui me servira à la création du moule. Pour réaliser le moule, je fabrique un coffrage en Lego dont je recouvre le fond de plastiline. Puis je place la miniature en pâte à modeler dedans et je l'enfonce légèrement. Je coule ensuite du silicone-caoutchoux dessus. Une fois sèche, la première partie du moule est retirée et je renouvelle l'opération pour la deuxième partie du moule qui correspond à la partie enfoncée dans la plastiline, sauf que cette fois c'est la première partie du moule qui remplace la plastiline dans le coffrage. Pour éviter que les deux parties du moule en silicone ne se soudent lors de cette seconde étape, la première partie est généreusement recouverte de vaseline. Après démoulage de la matrice, j'obtiens une épreuve "négative" de la voiture.



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Je coule dans le moule de la résine polyester que je laisse sécher vingt-quatre heures. Après démoulage, la pièce obtenue est ébavurée à l'aide de la Dremel.



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Le poste de conduite est creusé, puis la coque est recouverte de mastic universel. S'ensuit un long travail de ponçage à la toile émeri afin de donner ses formes à la voiture. A l'aide d'une pointe sèche je positionne l'emplacement des axes des roues. Un montage à blanc des roues me permet de corriger les défauts de carrosserie, de parallélisme et d'assiette.



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Le capot de protection du moteur est découpé dans un tube en cuivre d'un diamètre de 16 mm. Je perce ensuite sur sa circonférence huit trous pour le passage des fils de bougies. Puis la voiture est peinte en rouge (Réf MOTIP : 41630).



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J'accessoirise ensuite le poste de conduite. Le tableau de bord est découpé dans un morceau de carte plastique. Le volant et le siège sont récupérés sur un ancien modèle. Ce dernier est légèrement retravaillé. Les roues avant et arrière sont fixées et "l'assiette" de la voiture définitivement immobilisée. Les axes de roues reçoivent ensuite les durites de frein et les tirants de suspensions



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Les culasses sont réalisées en collant cinq morceaux de carte plastique les uns sur les autres qui ensuite sont limés pour leur donner la forme voulue. Puis les huit culasses sont fixées en étoile sur une jante de formule 1 récupérée sur un vieux kit en plastique de marque Heller. la jante est retravaillée, les trous sont bouchés et les bords adoucis. Les échappements sont faits avec du fil en cuivre de 1,5 mm².



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Pour la réalisation des bougies, j'utilise du fil de fer et de l'isolant électrique. Je prends ensuite la liberté de placer des numéros de course sur la voiture. Les décals proviennent d'une planche générique. C'est le numéro huit qui est choisit et qui correspond à son numéro d'engagement et donc au numéro de course que la monoplace aurait porté si elle avait participé au GP d'Italie 1935.

Le saute-vent est découpé dans un blister rigide et translucide. Le support est fait en carte plastique. Les deux éléments sont collés avec de la colle "Koltout Extrême" qui devient transparente en séchant et est plus résistante que le vernis-colle habituellement utilisé.



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Aperçu du modèle fini.



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Différentes vues du modèle fini.



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La Monaco-Trossi du Comte Carlo Felice Trossi inscrite au GP d'Italie 1935.
Racing Karr Models 035 (Réf : RKF035).



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