Le prince Bira, de son nom complet Prince Birabongse Bhanutej Bhanubandh, est né le 15 juillet 1914 à Bangkok. Petit-fils du roi Mongkut (Rama IV) du Siam, il se rend en Europe en 1927 pour intégrer le collège Eton et plus tard l'université de Cambridge. Il débute le sport automobile en 1935 avec l'écurie White Mouse Racing qui appartient à son cousin, le prince Chula Chakrobongse. Il finit second sur une MG Magnette K3 à Donington lors du Nuffield Trophy 1935. La même année, il fait l'acquisition d'une ERA B que le prince Bira peint en bleu pâle et jaune et qui deviendront les couleurs officielles du Siam en sport automobiles. Entre 1935 et 1937, il remporte de nombreux succès à son volant (Coupe Prince Rainier 1936, GP de Picardie 1936, GP d'Albi 1936, RAC International Light Car Race 1937). Il gagne les 12 heures de Donington 1937 sur une Delahaye 135CS.

L'écurie White Mouse Racing achète en 1937 une Masérati 8CM, mais la maintenance des voitures est réduite au minimum à cause de problèmes financiers. Si l'écurie parvient à obtenir de bons résultats lors des épreuves anglaises, le manque de préparation de la voiture se fait ressentir lors des épreuves internationales.

Après la guerre, le prince Bira reprend la course automobile au volant d'une ERA C. Il remporte en 1946 le Ulster Trophy. Il court en 1947 et 1948 pour l'écurie Gordini conduisant une Gordini T11 et se classant régulièrement parmi les meilleurs. Enzo Ferrari lui confie une Ferrari 125 officielle pour le GP d'Italie 1948. Parti quinzième, il abandonne au soixante-sixième des soixante-quinze tours, trahi par sa boite de vitesse. A bord d'une Maserati 4CLT/48 il finit à la seconde place du GP de San-Remo 1949 derrière Juan-Manuel Fangio.

Il dispute avec l'écurie Enrico Platé, le premier GP de la nouvelle Formule 1 disputé en 1950 à Silverstone au volant de la Maserati 4CLT/48. L'écurie s'inscrit encore aux GP de Monaco, de Suisse et de France obtenant pour meilleur résultat une quatrième place en Suisse. Le prince se classe huitième du championnat du monde. L'année 1951 sera plus difficile puisque sur les 4 GP auxquels il s'engage, il ne participe qu'au GP d'Espagne où il doit abandonner sur panne moteur. L'année 1952 avec l'écurie Gordini n'apporte pas plus de satisfaction. Les mauvaises places succédant aux abandons. Avant de créer sa propre écurie en 1954, il court dans l'intervalle pour plusieurs équipes (Connaught Engineering, Scudéria Milano et Officine Alfieri Maserati) ne connaissant aucun succès. Il se classe dix-septième du championnat en 1954 grâce à une quatrième place obtenue au GP de France. En 1955, cet homme, l'un des plus grands gentlemen-drivers de son époque, à l'élégance irréprochable, iI portait toujours un smoking sous sa tenue de course, et après une dernière victoire hors championnat au GP de Nouvelle-Zélande se retire des courses automobiles. Il représentera son pays aux Jeux Olympiques d'été de 1956, 1960, 1964 et 1972, skippant des monocoques de classe Star en 1956 et 1960, de classe Dragon en 1964 et de classe Tempest en 1972.

Cette réalisation de la Maserati du Prince Bira est la seconde version de cette monoplace. Le WIP de la première version réalisée en septembre 2009 sur la base d'un modèle des Éditions Kiosque est visible en bas de page dans la troisième partie de ce dossier. Cette première version était un échec et n'existe plus aujourd'hui.

Je vais pour cette nouvelle version de la Maserati du Prince Birabongse, me servir d'une Masérati 250F très détériorée de la marque Solido au 1/43.

De la voiture très abimés seul le châssis en zamac est récupérable. Je commence par le décaper, supprimer les passages de roues, les échappements = moulés dans la masse, et rectifier les défauts au "Tamiya Putty". Une nouvelle sortie pour les échappements est grossièrement créée sur le côté gauche de la voiture à la Dremel puis finit à la lime.

Les échappements sont refaits avec du fil de fer, du câble téléphonique et de la gaine thermorétractable.

Le siège du pilote provient de la boite de pièces détachées. Celui-ci est généreusement recouvert de mastic, puis la forme définitive est donnée à l'aide de la Dremel et de papier abrasif.

La miniature est peinte en jaune et bleu (les couleurs de course du Siam) (Référence Motip : 43750 et 45250). Je peins ensuite au pinceau les accessoires (siège, cockpit, bouchon d'essence, sortie d'échappements ...). Le volant et le tableau de bord sont récupérés sur un ancien modèle.

Le système de freinage avant et arrière est simulé grâce à des rondelles en zinc ou laiton de différentes épaisseurs. La saute-vent est réalisée avec du plastique chauffé pour lui donner sa forme. Cette étape est toujours très longue et demande beaucoup d'essais pour arriver à un résultat satisfaisant

Pour la décoration, les drapeaux Italien et Siamois sont réalisés sur ordinateur et imprimés sur papier décal spécial jet d'encre. Les chiffres et ronds blanc proviennent de la boite à rabiots.

Aperçu du modèle fini à côté du modèle qui a servi de base à cette réalisation.

Différentes vues du modèle fini.

Cette troisième partie présente l'archive du dossier que j'avais réalisé pour le montage de la première version en septembre 2009

Je vais pour cette réalisation utiliser la Masérati 250F de 1957 des Éditions Kiosque au 1/43.

Les grilles d'aération, ainsi que les différentes "rainures" de la coque sont réalisées une à une à la "Dremel". Puis la voiture est à nouveau poncée délicatement et nettoyée à l'alcool à brûler. Le modèle est peint en jaune et bleu (les couleurs de course du Siam) Référence Motip : 43750 et 45250.

Certains éléments sont refaits "maison" comme par exemple les échappements ou les suspensions. Une figurine fabriquée en résine est placée dans le cokpit.Les détails sont peints au pinceau et la boite à "rabiots" me permet une nouvelle fois de réaliser la décoration de la miniature.

Aperçu du modèle fini à côté du modèle de la Masérati de 1957 qui a servi de base à cette réalisation.